IRAKLI KHUTSICHVILI

J ai commencé à jouer de la guitare relativement tard, j'avais 16 ans. C'est mon frère qui m'a fait découvrir cet instrument. A l'époque mon influence musicale était plutôt orienté pop-rock : Beatles, Led Zeppelin, Pink Floyd. Ce n'est que plus tard que je me suis plongé éperdument dans le jazz: John Mc Laughlin, Chick Coréa, Jo Zawinul en ont été les portes d'entrées.En Géorgie, la musique et le chant jalonnent et viennent rythmer le quotidien. Ces chants polyphoniques exaltant la réjouissance, le rituel, le festin ou l'amour ne m'ont jamais quitté et continuent d'influencer mes compositions. Ce son caractéristique du bourdon chanté par deux ou plusieurs voix hautes, cette richesse de variations, d'effets d'ostinato, de fausset, d'écho, de dissonances reste toujours pour moi une source intarissable d'inspiration.Mon premier contact avec la scène? J'avais 18 ans, dans un grand festival à Tbilissi. Depuis je ne me suis plus arrêté. A 22 ans, j'enregistre mon premier album qui à connu un grand succès en Géorgie au sein du groupe Zumba.J' arrive en France en 1998 et c'est le choc culturel. Je commence à absorber l'immensité de toutes ces informations, ce qui nous a tant manqué à l'époque soviétique. Quelques années plus tard, j'ai la chance d'ouvrir le concert de la chanteuse Brésilienne Tania Maria à Calvi.Peu après, j'ai initié une collaboration avec la chanteuse Géorgienne Nino Katamadze pour qui j'ai composé huit morceaux. Grâce à ce travail, je me suis essayé dans le métissage, en mêlant musique traditionnelle Géorgienne avec le jazz. «Tbilissi» s'esquisse alors.Le projet est exigeant, me prend beaucoup de temps et de minutie. Il me manquait quelque chose...En découvrant Erik Truffaz, c'est l'illumination. «Tbilissi» intègrera des sons électro, des samplers, des boucles.La première tournée internationale de «Tbilissi» m'amène au festival de jazz de Varsovie, aux côtés de Gia Bejuashvili (flûte traversière, chonguri, salamuri, instruments traditionnels Géorgiens et le chant), Yaki (batterie et percussions) Stéphane Bardad (guitare basse et basse fretless)Je vous laisse découvrir la suite...

Irakli.K, Irakli Khutsichvili